Posté le: Jeu Sep 07, 2006 6:26 pm
Sujet du message: La Presse 07/09/06
Edition du 7 septembre 2006
Tiaret
Un salon du cheval la veille du Ramadhan
Les 21 et 22 septembre courant, un salon régional du cheval sera organisé à Tiaret pour renouer avec une tradition séculaire qui, au fil des ans, avait pris un caractère officiel, ôtant au passage à ce rendez-vous annuel son ancrage populaire. Le communiqué de la wilaya, parvenu hier à notre rédaction, indique qu?en marge de cette rencontre sportive et festive, des joutes sportives traditionnelles, tels la fantasia, des épreuves d?endurance et le saut d?obstacle, seront organisées dans et près de la jumenterie et du Haras national « Chaouchaoua » (117 cavaliers 417 chevaux). En arrière fond de cette manifestation culturelle, il y a, note notre source, cette « volonté de faire de Tiaret un pôle touristique versé dans l?agrotourisme pour lequel est engagée une étude d?aménagement de tout le plateau environnant ».
Les éleveurs bradent leurs moutons
De la viande d?agneau à 500 dinars, le mouton entre 6.000 et 9.000 DA. La «blue tongue» fait des ravages dans certaines régions du pays, cassant le prix des ovins et de la viande dans les boucheries. Même si dans de nombreuses régions le prix de l?agneau est encore à 660 DA le kilo et frise parfois les 700 DA, il se pourrait fort bien qu?on assiste à un renversement de la situation.
Pour une bonne nouvelle, il faut dire que c?en est vraiment une pour la ménagère tiaretie à trois semaines seulement du mois de tous les soucis, le Ramadhan bien sûr. En effet, conséquence de la maladie de la blue tongue ou fièvre catarrhale comme l?appellent les spécialistes, qui frappe plusieurs régions du pays, les prix des viandes ovines connaissent un fléchissement qui ne pouvait mieux tomber à quelques jours seulement du mois de carême. Lundi, au marché à bestiaux de Sougueur, les éleveurs et autres maquignons affichaient une bien triste mine à la vue de la chute... à vue d?oeil des prix des bêtes, un vigoureux bélier «cassant ses cornes» jusqu?à atteindre les 9.000 dinars. Du jamais vu ou presque.
Interrogés, des éleveurs ont indiqué avoir du mal à endiguer la maladie, certains n?ayant même pas pris la peine de procéder à la démoustication des étables et autres enclos, vu la cherté des produits et le manque de maîtrise d?une technique par les éleveurs.
Les services vétérinaires ont d?ailleurs appelé la semaine dernière à un confinement des ovins et même des bovins pour la déclaration d?autres maladies dites «émergentes» et éviter ainsi une contamination à large échelle des cheptels dans une wilaya qui compte tout de même près d?un million cinq cent mille ovins et plus de soixante-dix mille bovins.
En effet, dans une région qui entretient la réputation un peu surfaite d?une ville où l?on peut consommer la viande la moins chère du pays, le citoyen, sans cynisme aucun, se surprend presque à souhaiter que la maladie continue de sévir, du moins jusqu?à la fin du mois de Ramadhan, espère-t-il, «au moins que les petites gens puissent se gaver de viande une fois par hasard», se frotte les mains un quadragénaire rencontré lundi au marché couvert de la ville. Parce que a contrario, c?est-à-dire si le mal qui frappe les cheptels venait à être terrassé à son tour, alors là, les prix des viandes et même ceux des fruits et légumes vont prendre l?ascenseur pour laisser le citoyen sur une «grosse» faim, renchérit notre interlocuteur.
Une virée qui nous a mené le week-end dernier à travers les différents marchés de la ville de Tiaret, nous a permis de constater que le mouton a bel et bien baissé au point que le kilogramme de viande ovine était cédé lundi dernier jusqu?à 250 dinars et celui de viande bovine à 620 dinars. En effet, au marché à bestiaux de la ville de Sougueur où l?on peut déguster la meilleure viande du pays avec celle de Ouled Djellal dans la wilaya de Biskra, les prix des moutons ont atteint des niveaux rarement égalés en cette période précédant le mois de toutes les ripailles.
Lundi, aux abords de la route menant vers Aïn Bouchekif, des moutons étaient cédés à vil prix aux automobilistes ravis de l?aubaine. Les plus chanceux ont fait une bonne affaire en achetant des bêtes jusqu?à six mille dinars qu?ils vont garder pour le Ramadhan tout proche. Même le poulet a amorcé ces derniers jours un «atterrissage en vol plané» puisque le kilogramme de poulet de chair a flirté avec les 130 dinars contre 160 dinars le kilogramme pour les sardines.
El-Houari Dilmi Et Ali Kherbache
